Publié : octobre 2023

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Le 30 septembre marque la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. À l’approche de cette date, les ados de toutes les classes en Alberta engagent des discussions enrichissantes sur les conséquences à long terme des pensionnats autochtones. Ils, elles et iels réfléchissent à la façon de rendre hommage aux personnes survivantes et à leurs familles, de renouer les liens et de favoriser la réconciliation.

Vous pouvez, comme parents et personnes qui prennent soin des jeunes, contribuer à ces importantes discussions et parler avec votre ado au sujet des personnes alliées des Autochtones. Les personnes alliées sont issues de la colonisation (plutôt que des peuples autochtones) et elles sensibilisent les autres au préjudice de la colonisation et à ses conséquences sur les communautés autochtones. Les personnes alliées remettent en question et démantèlent les systèmes qui limitent les possibilités offertes aux peuples autochtones.

Avant d’entamer cette conversation avec votre ado, sachez qu’une personne alliée doit fondamentalement être à l’écoute des voix des peuples autochtones. On doit absolument se demander comment être une personne alliée et appuyer les initiatives qui conviennent aux communautés autochtones.

Joanna Gladue, conseillère principale à l’Indigenous Wellness Core d’Alberta Health Services, nous renseignera dans cet article. Elle souligne que le terme « personne alliée » n’est pas une appellation ou une distinction que l’on s’accorde à soi-même. Les personnes alliées font preuve d’humilité et ne cessent jamais d’apprendre. 

Cela dit, examinons ses conseils pour parler aux ados des alliances avec les Autochtones.

Réfléchir au rôle d’une personne alliée (et le distinguer de ce qui ne l’est pas)

Parlez honnêtement avec votre ado de ses intentions comme personne alliée. Favorisez la pensée critique à propos de ce qui correspond ou non à une personne alliée. Voici quelques exemples de sujets de discussion :

  • Les personnes alliées respectent l’expertise et les connaissances des peuples autochtones en ce qui concerne leurs propres réalités. Les personnes alliées ne présument jamais de rien. Les personnes alliées n’attribuent pas leurs propres opinions ou valeurs à tort.
  • Les personnes alliées s’engagent à contribuer. Les personnes alliées ne se limitent pas à des gestes de bienfaisance ou à des activités occasionnelles.
  • Les personnes alliées agissent par conviction, sans attendre de récompenses ou de reconnaissance.
  • Les personnes alliées se rendent compte du territoire qui les accueille et transmettent leur pouvoir aux peuples autochtones. Les personnes alliées ne prennent pas l’initiative et ne volent pas la vedette.

Si vous soupçonnez votre ado d’agir dans son propre intérêt, dites-lui ce que vous pensez. Vous pouvez l’aider à réfléchir à des gestes respectueux, significatifs et susceptibles d’enrichir ses relations avec les peuples autochtones.

Apprendre sur la vérité et la réconciliation et en parler

Demandez à votre ado de vous parler des notions apprises sur la vérité et la réconciliation et ses autres intérêts sur le sujet. Rappelez-lui que la tâche d’éduquer la population coloniale doit être épuisante et émotionnelle pour les peuples autochtones. Comme personne alliée, on peut trouver des occasions de se familiariser avec l’histoire et la culture autochtones, et de participer activement à la sensibilisation des autres aux conséquences durables du colonialisme.

Voici quelques ressources utiles :

Apprenez à votre ado à lutter contre l’injustice

Prenez le temps de reconnaître que les peuples autochtones luttent encore aujourd’hui contre le racisme, la discrimination et le traumatisme historique. Expliquez-lui que toutes les personnes au Canada méritent d’être traitées de façon équitable, juste et bienveillante.

Encouragez votre ado à prendre position contre le traitement inéquitable ou injuste des peuples et communautés autochtones. Faites un remue-méninge pour trouver des façons pour votre ado de s’engager.

Par exemple, votre ado peut :

  • écouter les conseils des pairs autochtones, des aîné·e·s et des gardien·ne·s du savoir.
  • participer à des discussions sur des sujets délicats comme le racisme et la discrimination.
  • se montrer solidaire des peuples autochtones et participer à des marches, des rassemblements ou d’autres activités.
  • se priver d’une occasion (comme une activité scolaire ou bénévole) pour permettre aux jeunes autochtones d’y participer à sa place.

Pour trouver d’autres idées qui permettent à votre ado de s’allier avec les Autochtones, consultez :

  • How to be an ally to Indigenous Peoples in Canada (Comment être une personne alliée des peuples autochtones au Canada), courte vidéo réalisée par des jeunes qui présente des points de vue de personnes autochtones influentes et défenseuses.
  • La série de baladodiffusions Experiences Canada allyship podcast series (en anglais) qui est née d’un projet de mobilisation d’élèves et présente les idées et les points de vue de plus de 50 jeunes de 14 à 18 ans provenant de partout au Canada.

L’alliance avec les peuples autochtones ne s’acquiert pas du jour au lendemain. N’hésitez pas à demander de l’aide, au besoin.

  • AHS Mental Health Help Line (numéro d’urgence en matière de santé mentale d’AHS, en anglais) : 1 877-303-2642 (ligne ouverte 24 heures sur 24, sept jours sur sept pour toutes les personnes en Alberta)
  • Ligne d’écoute d’espoir : 1 855-242-3310 (ligne ouverte 24 heures sur 24, sept jours sur sept pour toutes les personnes autochtones partout au Canada)
  • Jeunesse, J’écoute : Les jeunes peuvent envoyer un SMS à 686868 pour bénéficier d’un service d’aide gratuit et confidentiel 24 heures sur 24, sept jours sur sept

 

Photo: Noella Cardinal, aide culturelle  à AHS, et sa fille Lesanna Hayden Dennehy, Juli Harmon et sa mère Jamie Harmon, animatrice de promotion de la santé à AHS, et Atsinak Bishop, aide inuite à AHS (de gauche à droite).

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